- Mes résolutions pour 2019 - Partage autour du chemin entrepreneurial

La vie d’indépendant consiste souvent à chercher l’équilibre. L’équilibre financier mais aussi l’équilibre vie personnelle, vie professionnelle. En ce début d’année 2019, j’avais envie de partager avec vous l’état des lieux de mes réflexions en espérant que ça puisse résonner avec votre propre route.

L’équilibre financier Devenir indépendant ou monter son entreprise ce n’est pas seulement donner vie à sa passion, c’est aussi en vivre. Lorsque j’ai transformé mes « hobbies » en activité professionnelle, j’ai dû apprendre à valoriser une partie des activités que je faisais dans le passé, bénévolement. L’environnement dans lequel j’ai baigné pendant des années, où j’ai percé mes racines, c’est le monde associatif. C’est un écosystème que je trouve extrêmement riche en France et que je ne remercierai jamais assez pour tout ce qu’il m’a apporté. Dans le monde associatif, on rencontre des gens passionnés tous les jours qui sont souvent tellement reconnaissant envers la vie, qu’il n’est pas coutume de parler amélioration des conditions de travail ou augmentation des salaires. Peut-être parce qu’au vue des problèmes que ses acteurs du changement affrontent tous les jours, il y a une peur de l’indécence. Le problème c’est que c’est un monde où les valeurs externes de bienveillance envers son prochain ne sont pas toujours cultivées en interne au service de la valorisation des salariés et des bénévoles. J’ai donc cru pendant longtemps que travailler dans le social était synonyme de rémunération minimale combinée à une porosité totale entre vie professionnelle et vie personnelle. Il m’a fallu un an d’entreprise pour comprendre que valoriser mon travail financièrement était la première brique à l’édifice pour redorer le blason de la formation et du travail social. Je pratique des tarifs différenciés en fonction des possibilités financières des clients, ce qui me permet de continuer à m’adresser à des acteurs qui ont un impact fort socialement même s’ils n’ont pas les moyens de rémunérer pécuniairement mon travail à sa juste valeur. La rémunération passe aussi par l’apprentissage que l’on tire d’une mission. J’organise par exemple des formations de formateurs européennes sur l’utilisation des méthodes artistiques dans l’accompagnement des jeunes. Je suis très peu rémunérée par rapport au temps que j’investie dans cette formation mais je développe mon expertise au service d’une thématique qui me tient à coeur. Je ne travaille plus gratuitement. L’équilibre vie pro vie perso

Grâce à mon entourage, j’ai progressivement compris que se respecter c’était aussi se donner des règles pour le fonctionnement du travail. La liberté de pouvoir travailler d’où on veut et quand on veut est exaltante. C’est très confortable aussi de ne pas avoir à sortir de chez soi pour aller au bureau. Mais le revers de la médaille c’est que sans auto-discipline, on finit par répondre à des mails le dimanche à 1h du matin, quand on s’ennuie ; prévoir des conférences sur des sujets pros le samedi matin, car ça nous intéresse, et accepter des formations le week-end car finalement on pourra rattraper ses jours en semaine, si besoin. Toutes ces habitudes contaminent aussi les salariés depuis le développement d’Internet et du télé-travail. De mon côté, je me suis fixée quelques règles pour avoir un rythme plus sain et ne pas être envahie par mon travail : - Je n’accepte pas de formation le week-end - Je ne travaille pas après diner - Je concentre mes rendez-vous réseau le même jour pour avoir au moins un ou deux jours de travail entièrement chez moi - Je prends un mois de vacances en août et 2 semaines à Noël, minimum. Grâce à ces règles, je me sens plus détendue, présente à mes proches et dans mon travail. Les petits pas de 2019 J’ai atteints l’équilibre financier dans mon activité. A chaque fois que je mettais une nouvelle règle en place, j’avançais vers une vie professionnelle moins stressante. J’ai moins de pics d’activité car je refuse les missions avec lesquelles je ne me sens pas alignée sur les valeurs ou qui contredisent une de mes règles en terme de rythme. Il m’arrive quand même de faire des exceptions. Mon problème c’est que l’année dernière, en période de creux non désirée de formations qui se sont annulées au dernier moment, j’ai vécu assez mal le fait de ne pas avoir d’activité pendant un mois. Je me suis dit que je n’étais pas normale de me plaindre d’avoir une activité trop tranquille, que c’était indécent par rapport à tout ceux qui travaillent trop dures. Ce malaise m’a laissé perplexe pendant un moment car je ne comprenais pas ce qui pouvait me déstabiliser autant. Après quelques mois de réflexions, voilà ce que j’ai décidé pour cette nouvelle année afin de progresser vers toujours plus d’équilibre : 1) J’ai planifié mon budget au retour des vacances de Noël pour savoir combien j’ai envie de gagner pour vivre confortablement. A la lumière des contrats qui se renouvellent avec des clients qui me font confiance, je me rends compte que je n’ai pas de raison d’avoir peur. 2) Je commence ce mois de janvier par une période de travail à la maison car j’ai une formation qui s’est annulée au dernier moment. Cette fois-ci, j’ai vraiment décidé d’en profiter complètement en écrivant, créant des ressources pédagogiques et en me formant. Je lis, j’écoute des podcasts et je suis des cours en ligne… En conclusion, voilà mes trois ressources coups de coeur de ces dernières semaines:

A écouter -> le podcast des super-héros du quotidien et notamment l’histoire d’Hélène qui m’a intrigué d’abord car elle partage une partie de mon identité, son prénom, mais qui je pense vous touchera tout autant même si vous ne vous appelez pas Hélène. A suivre -> le MOOC « Apprendre à apprendre » d’OpenClassroom qui en seulement six heures, vous offre un résumé très pratique des clefs de l’auto-apprentissage A lire -> Libre enfants de Summerhill d'Alexandre S. Neil sur l’école anglaise où les jeunes sont éduqués dans une grande autonomie. Et vous, quelles sont vos résolutions pour cette année?