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Apprendre et retenir les prénoms : "l’histoire du prénom"

J'entame cette série d'articles sur les méthodes que j'apprécie particulièrement en formation avec un passage obligatoire : l'apprentissage des prénoms des participants.


Tous les formateurs ont déjà vécu le moment gênant où l'on a vraiment besoin d'appeler quelqu'un et on est obligé de dire "eh, vous, oui... vous..." car on se trouve dans l'impossibilité de se souvenir du prénom de la personne. Dans le domaine interculturelle, ça arrive d'autant plus que les sonorités des prénoms ne sont pas courantes et ne s'ancrent pas facilement dans la mémoire.



Le prénom c'est le premier lien à l'identité de la personne. L'apprendre et le retenir, c'est montrer qu'on s'intéresse à lui, qu'on reconnait son individualité.


Il existe de nombreux jeux de prénoms pour accélérer le processus d'apprentissage ; j'ai choisi "l'histoire du prénom" car je trouve que c'est un exercice qui stimule particulièrement bien la mémorisation par son aspect mnémotechnique et qui est contributeur de création d'intimité entre les membres d'un groupe.


Les participants sont assis en cercle où chacun peut se voir. Si le groupe dépasse la quinzaine de personnes, il est possible de le séparer en deux pour que l'exercice soit plus court mais ça divise la culture commune de connaissance des identités individuelles. Favorisez donc son usage quand les groupes ne sont pas trop nombreux.


Chacun est invité à raconter son prénom à travers une petite histoire. Les participants peuvent parler de l'origine de leur prénom, d'une anecdote ou même de la relation qu'ils ont à leur nom. La parole se passe de personne en personne à l'aide d'un objet symbolique ou simplement chacun son tour. C'est un peu impressionnant pour certain de raconter une histoire devant tout le monde mais d'expérience, les participants sont en général satisfaits de pouvoir partager un bout de leur individualité en ayant la pleine écoute du groupe.


Le premier bénéfice de cette activité est qu'elle permet d'associer un mot à un contexte. On se souvient plus facilement d'une information quand elle est reliée à d'autres vu l'organisation associative de nos neurones.



Le deuxième bénéfice c'est qu'on apprend sur la culture de la personne. Parler du choix de son prénom, c'est parler des valeurs, des traditions de sa famille : des références à des œuvres littéraires ou cinématographiques, des lignées... En racontant une histoire unique, on en vient souvent à souligner les convergences qui existent entre les participants même dans un groupe interculturel.

"Sylvia vient de sylvestre et me correspond bien car je suis une personne qui aime beaucoup la nature. C'était aussi le nom de mon arrière grand-mère que j'aimais beaucoup. Nous venons d'un petit village près d'une grande forêt."

"Mes parents voulaient un garçon et avait prévu de m'appeler Alexandre mais comme je suis née fille, ils ont dû trouver un autre prénom. Ma tante a proposé Théa et ma mère voulait me donner un héritage catholique. Je m'appelle Théa-Marie."

"Mes parents sont Portugais. Ma mère voulait m'appeler Jean mais à cette époque, c'était le père qui devait déclarer l'enfant à la mairie. Étant donné qu'il vivait en France, c'est mon parrain qui m'a déclaré sous le nom de Xavier. Ma mère a insisté pour que Jean soit quand même mon deuxième nom. Quand mon père était fâché, il m’appelait Jean Xavier."

Parfois on entend des histoires amusantes, de conflits entre la volonté du père et de la mère ou des changements de noms, des gens qui préfèrent parler de leur surnom car il leur correspond mieux.


C'est un exercice qui demande un investissement de temps mais qui est puissant en terme de création de lien et de confiance entre les participants. Je vous recommande de l'essayer.


Et vous, quel est votre exercice phare pour permettre aux apprenants de connaitre et retenir les prénoms du groupe?

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