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Conseil de lecture : la Neuville, l’école avec Françoise Dolto

On est presque tous passé par le système scolaire et on y est souvent confronté à nouveaux pour ceux qui choisissent d’avoir des enfants. C’est un thème où chacun a des rêves de moments qu’il/ elle aurait aimé vivre autrement, en plus profonde résonance avec son être, ses valeurs d’enfant et d’adulte qui pose un regard sur son passé.


Le livre dont je vais vous parler aujourd’hui m’a plu parce qu’il répond à la question du comment. Souvent quand on aborde ce sujet en société avec des curieux ou des professionnels qui évoluent dans ce domaine, on se rend compte des limites des idéaux. Comment faire pour rendre les élèves plus autonomes ? Pour leur permettre de s’épanouir à l’école ? Comment faire pour que l’école permette à tous les jeunes d’acquérir les compétences clefs pour s’engager dans une carrière professionnelle en confiance ? Comment faire pour que chacun puisse créer sa place malgré ses différences ? …


La Neuville, c’est l’histoire racontée d’une école qui a été le fruit d’expérimentation, de changements et surtout de vie d’adultes et d’enfants depuis 44 ans. Si vous aussi, vous vous posez la question du comment faire, quelles sont les bonnes pratiques pour qu’éducation rime avec apprentissage ET épanouissement, je vous encourage à commander ce livre !



Ce qui m’a marqué dans la lecture de cet ouvrage


La capacité à oser de l’équipe pédagogique


A l’origine c’est l’histoire de trois personnes qui ne sont pas enseignant de formation et qui décident de créer une école sur la base de leur conviction éducative. La persévérance qu’ils ont eu dans ce projet malgré les obstacles qu’ils rencontres (peu d’élèves au début, budget extrêmement limité, investissement d’heures sans compter, intégrer de nouveaux membres adultes qui adhère au projet, leur faire une place…).


La richesse de la différence


Françoise Dolto a été marraine de la Neuville depuis le début et elle envoie des jeunes patients qu’elle suit parce qu’elle croit au projet et qu’elle pense que cet environnement leur permettra d’effectuer leur scolarité dans le respect d’eux-mêmes. Depuis la genèse de l’école, l’équipe pédagogique et les enfants qui forment le collectif de l’école doivent faire groupe ensemble malgré leur différence. Certains enfants qui arrivent à l’école extrêmement perturbés s’intègre dans l'école petit à petit grâce à un dialogue constant entre tous les membres éducatifs et en première place les autres élèves !


Le mécanisme de la réunion d’école hebdomadaire


Depuis le début du projet, une réunion hebdomadaire est mise en place, facilitée par les enfants de manière tournante ; où on résout, point par point, tout ce qui a été écrit sur le « Cahier de râlage ». Cette pratique s’est vite installée et sacralisée par l’habitude. Dès qu’un élève de l’école se sent perturbé par une situation, il prend le temps d’aller écrire son problème sur le cahier de l’école (en accès libre). La situation n’est donc pas résolue à chaud, les partis ont le temps de prendre du recul, mais chaque « râlage » est considéré et traité. Cela évite que des problèmes s’aggravent sans être résolues. En réunion, 1 personne (adulte ou enfant) = 1 voix, on prend des décisions qui seront appliquées le lundi suivant. Les membres de l’école développent leur compétence de travail en groupe, de prise de décision, d’acceptation du changement, de médiation, d’expression de leurs émotions… C’est une instance que je trouve pleine d’apprentissage et qui facilite l’évolution de l’école dans le temps.


L’école en mouvement


J’ai été touché par la capacité d’auto-critique des adultes de l’équipe pédagogique face aux pratiques des enfants. Souvent dans notre société, on considère que l’adulte a autorité sur l’enfant et que celui-ci doit obéir. On se prive ainsi en partie de notre capacité d’apprendre d’eux. L’école de la Neuville est en mouvement puisqu’elle évolue en fonction des décisions prises à la réunion hebdomadaire.

Un exemple qui m’a beaucoup marqué est celui des dortoirs.

Au début de l’école, les adultes avaient décidé de répartir les enfants au hasard entre les deux bâtiments de l’internat. Un jour, trois filles de l’école proposent de séparer les filles des garçons dans deux bâtiments séparés car ça leur permettrait d’être plus à l’aise pour confier leurs histoires personnelles. Le test est tout de suite accepté en réunion et tout le monde (adultes comme enfants) se rend compte par la pratique que cette solution est bien plus agréable que la précédente. A partir de ce jour, la Neuville disposera de deux dortoirs non-mixtes même si la journée les enfants évoluent en co-éducation.


L’investissement dans les tâches d’entretien de l’école


La Neuville débute avec très peu de moyens. Les adultes arrivent à peine à payer le loyer et les charges de l’école, en étant présent toute l’année sur place et sans pouvoir se verser de salaire. Il est évident que tout le monde doit mettre la main à la pâte dès le début sur toutes les tâches d’entretien des locaux et de cuisine. Ces tâches sont valorisées comme vecteur d’apprentissage pour les enfants mais c’est aussi un moment convivial qui réunit adultes et enfants dans une activité non-scolaire.

La cuisine par exemple est un grand moment de plaisir où il y a toujours un groupe d’enfants important des plus jeunes aux plus âgés qui se chargent de tâches différentes, à hauteur de leur compétence.


Je pourrais vous parler encore longtemps de ce livre mais je ne veux pas non plus vous gâcher le plaisir de le découvrir.


Je vous propose donc d’ajouter en commentaires les points qui vous ont plu si vous aussi vous avez fait l’expérience de ce livre !



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