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Les enjeux de l’évaluation en formation

D’abord l’évaluation pour qui ?


L’évaluation pour les stagiaires pour leur permettre de faire le point sur ce qu’ils ont intégré, les compétences acquises et pour visionner ce qu’il reste à travailler.

Elle est souvent standardisée par des notes grâce auxquelles on obtient un classement des apprenants les uns par rapport aux autres. Comparaison qui pousse à se détacher peu à peu des objectifs d’apprentissage cadrés par l’Education Nationale et fixés par les enseignants par exemple. Beaucoup de possibilités d’évaluation existent en fonction des objectifs mais aussi du contexte et des contraintes (quizz, exercice, auto-évaluation ou évaluation par les pairs accompagnée d’une grille de lecture, classe inversée...), sûrement l’objet d’un prochain article.


Ce qui m’intéresse aujourd’hui c’est comment tirer des pistes d’amélioration constructives d’un dispositif d’évaluation en tant que formateur.


Quels sont mes objectifs d’évaluation en tant que formatrice ?


Le processus d’évaluation est un espace qui regroupe plusieurs couleurs :


- Le rose pale de la respiration, pour les apprenants qui doivent pouvoir prendre de la distance sur ce qu’ils vivent pendant la formation.


- Le bleu clair de l’écoute où chacun peut s’exprimer en toute liberté, dans la limite d’un cadre de respect des autres et du formateur.


- Le vert constructif des pistes d’amélioration pour le formateur qui comprend les voies de développement dans sa posture de facilitation mais aussi pour l’adaptation du contenu de la formation aux besoins des apprenants.


- Le gris du bilan s’associe souvent avec le temps d’évaluation, un moment où il est temps de sortir de la bulle où l’on a évolué pendant la journée et faire le lien avec le monde extérieur.


Pourquoi je prends le temps d’écrire sur ce sujet ?


Parce que j’ai été touché plusieurs fois pendant cet espace d’évaluation par des critiques positives ou négatives. Parce que c’est un moment où la question de prendre soin de la personne qui est derrière le formateur, me semble particulièrement bien mise en évidence.


Quand j’analyse ma pratique en formation, je considère que les zones d’inconfort où même de panique sont des opportunités d’apprentissage. Après le temps de digestion de l’expérience, l’enjeu est de faire le tri entre ce que je prends et ce que je laisse.


Dans les retours que je reçois des participants, quels sont les pistes d’amélioration pour la formation et qu’est ce qui leur appartient ? Dans un contexte d’apprentissage, chacun arrive avec son bagage et des attentes particulières en lien ou non avec les objectifs communs.



Pour désamorcer les freins qui pourront être employés pendant la journée à cause de ses sentiments négatifs, je propose souvent en début de formation, un tour de météo des émotions.




Photo du jeu Feelin' Cartes, acheté à Souriez Vous Managez


Cet exercice permet à chacun de déposer son bagage et de se sentir accepté avec, même s’il ne s’en débarrasse pas.


Cet article aussi pour me donner de l’empathie et en donner à tous les travailleurs sociaux qui reçoivent beaucoup d’émotions qui ne leur appartiennent pas, qui ne sont pas liées au contexte mais aux bagages accumulées de leur public.


L’écriture enfin pour m’encourager à travailler ces retours comme des pistes d’amélioration sur ma posture. Me dire que si aujourd'hui ce n'est pas toujours facile de trouver le bon équilibre dans l'intégration de tous les feedbacks, j'apprends à connaître ces situations et ces sensations et je peux les simuler en supervision pour trouver une gamme de réponses adéquates avec des collègues qui vivent des situations similaires.




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