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Sonder les connaissances du groupe sur un sujet : l'abécédaire


Un des écueils de la formation est de commencer à parler d'un sujet sans même demander aux stagiaires ce que ça évoque pour eux. Le risque est de s'exprimer en chinois pendant toute la suite de l'explication ou d'argumenter sur des choses que les participants connaissent déjà bien.



Plusieurs techniques existent pour sonder l'état des connaissances sur un sujet : de manière collective, on peut se lancer dans un brainstorming où on prend des notes au tableau en les organisant (mind-mapping par exemple).


Sur certains sujets, notamment ceux qui abordent l'apprentissage de nouveaux langages pour s'exprimer, j'aime inviter les participants à une introspection grâce à l'abécédaire. Ils se plongent au fond d'eux pour aller chercher les différents mots clefs qu'ils associent à la thématique.


J'utilise l'abécédaire par exemple dans un atelier de "valorisation des compétences". On découvre au cours des exercices qu'il est plus usuel dans notre société, de décrire ses défauts plutôt que ses qualités. Les participants essayent donc de se présenter à travers leur force en essayant de débloquer le vocabulaire de la compétence.


Je distribue un abécédaire vide ou je présente un modèle au tableau puis chacun prend un temps individuel pour essayer de trouver le plus de mot possible qui commence par une lettre différente de l'alphabet. L'objectif n'est pas de remplir le canvas de manière systématique mais d'utiliser la contrainte de la première lettre comme un levier de créativité.




Les stagiaires pourront ensuite, utiliser ce vocabulaire dans les exercices suivant comme briques de leur présentation.


Quand on parle d'apprentissage, on s'attaque rarement à des connaissances entièrement nouvelles. Faire ce travail de recherche mnémotechnique, de puiser dans ses souvenirs, facilite aussi la mémorisation par un processus d'association.


Notre cerveau peut plus facilement relier les informations grâce à ce travail visuel. J'utilise cet exercice pour les ateliers de langues vivantes aussi. Quand je donnais des cours d'anglais, beaucoup de stagiaires arrivaient en pensant qu'ils ne connaissaient pas de vocabulaire, qu'ils étaient incapables de s'exprimer. Ce travail nous permet de valoriser les participants pour les connaissances qu'ils déterrent, qu'ils re valorisent. C'est une manière de partir de l'histoire des humains en formation qui ancre l'apprentissage de manière profonde.


Et vous, avez-vous déjà utilisé cette méthode? Auriez-vous des idées pour la réinjecter dans vos contextes de formations? Je vous encourage à partager vos exemples en commentaires.

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